Pas le temps de lire ? Voici un résumé de notre test
« Banger » sur Netflix divise l’opinion avec son mélange de comédie musicale et de polar dans l’univers électro.
- Vincent Cassel excelle dans son rôle de DJ has-been, portant le film par son charisme remarquable.
- L’esthétique visuelle et l’ambiance nightclub sont parfaitement rendues grâce à l’expertise de So Me.
- Le scénario simpliste constitue la faiblesse majeure malgré une distribution cinq étoiles.
- À consommer comme un plaisir coupable, sans trop réfléchir, pour les amateurs de culture électro.
J’ai récemment découvert « Banger » sur Netflix, ce film qui fait tant parler depuis avril 2023. Étant un grand amateur de musique électronique depuis mes années d’études, je ne pouvais pas passer à côté de cette comédie musicalo-policière qui plonge dans l’univers des DJ. Tu te demandes sûrement si ça vaut le coup ? Entre critique spectateurs mitigées et avis presse divisés, je vais te donner mon ressenti après plusieurs visionnages.
Vincent Cassel, génial dans le rôle du DJ has been
Dès les premières minutes, j’ai été captivé par l’interprétation de Vincent Cassel dans le rôle de Scorpex. L’acteur se révèle absolument impérial dans la peau de ce DJ has-been qui cherche désespérément à retrouver sa gloire d’antan. Son charisme naturel et son engagement physique fonctionnent parfaitement pour incarner ce personnage de loser attachant.
Je me souviens encore des soirées parisiennes où je croisais ces figures de la nuit, ces anciens rois des platines qui tentaient de s’accrocher à une notoriété évanescente. Cassel capture cette énergie si particulière de la scène électro française avec une justesse remarquable. La manière dont il s’approprie les codes du métier m’a rappelé mes nuits blanches au Rex Club il y a quelques années.
Face à lui, la distribution ne démérite pas. Laura Felpin livre une performance sobre et efficace dans le rôle de la policière qui recrute Scorpex pour infiltrer un réseau criminel lié à son rival Vestax (interprété par Mister V). Les seconds rôles apportent une vraie plus-value au film, notamment:
- Alexis Manenti, brillant en mafieux drogué à la techno
- Déborah Lukumuena, qui impose sa présence à chaque apparition
- Nicolas Maury, dans un registre toujours aussi précis
- Panayotis Pascot, qui confirme son potentiel au cinéma
Cette distribution cinq étoiles fait oublier par moments les faiblesses du scénario, tant leur énergie collective porte le film vers des sommets d’absurdité assumée.
Un scénario débile mais une ambiance visuelle captivante
Soyons honnêtes : le scénario de « Banger » est d’une simplicité confondante, voire franchement stupide par moments. L’histoire suit Scorpex, ancien DJ superstar, qui tente de revenir sur le devant de la scène avec un tube (un « banger ») tout en infiltrant une bande de malfrats liée à son rival Vestax. Ce pitch improbable sert surtout de prétexte pour nous plonger dans l’univers de la musique électronique.
En tant qu’entrepreneur web habitué à analyser les contenus qui fonctionnent, je peux t’affirmer que ce n’est clairement pas grâce à son histoire que le film marque des points. Avec une note moyenne spectateurs de seulement 1,7/5 sur AlloCiné (basée sur 748 avis), le public n’a pas été convaincu. Les critiques professionnelles sont plus clémentes avec une moyenne de 2,8/5, mais restent partagées.
Source | Avis sur « Banger » |
---|---|
Le Parisien | Divertissement réussi |
Télérama | À prendre comme un plaisir simple |
Libération | Critique sévère |
Les Inrockuptibles | Plutôt négatif |
Là où le film excelle, c’est dans son esthétique visuelle et son ambiance de nightclub parfaitement rendue. Premier long-métrage de So Me, réalisateur de clips et graphiste du label Ed Banger ayant collaboré avec Justice et MGMT, « Banger » bénéficie d’une expertise technique indéniable dans la représentation de cet univers. Les néons, les stroboscopes, cette atmosphère si particulière que j’ai tant côtoyée dans mes virées nocturnes, tout est retranscrit avec authenticité.
Les critiques spectateurs et l’avis de la presse sur Banger
Après avoir parcouru de nombreux avis sur le film, j’ai constaté que les opinions sont extrêmement polarisées. D’un côté, certains spectateurs saluent le divertissement rafraîchissant qu’offre « Banger », son esthétique travaillée et l’excellente bande originale qui accompagne l’histoire. De l’autre, beaucoup déplorent un scénario qualifié de « néant », une comédie « sans aucun humour » et un film qui hésite entre différents genres sans en approfondir un seul.
J’ai moi-même ressenti cette ambivalence pendant le visionnage. En tant qu’amateur de techno, j’ai apprécié l’immersion dans ce monde si particulier, mais mon œil critique n’a pas pu ignorer les faiblesses narratives flagrantes. La musique électro divise également : si elle m’a rappelé mes playlists de travail nocturnes, certains spectateurs la trouvent « agaçante » ou la qualifient de simple « brouhaha électro ».
Voici comment je résumerais les principales critiques en 5 points :
- Vincent Cassel sauve le film par son interprétation magistrale
- La mise en scène et l’esthétique visuelle sont des points forts incontestables
- Le scénario est la faiblesse majeure, manquant de cohérence et de profondeur
- Le film peine à trouver son ton entre satire, polar et comédie
- La fin est jugée expéditive et trop brouillon par de nombreux spectateurs
Comme le suggère judicieusement Télérama, ce film est à prendre « comme un plaisir simple, avec bonheur et sans trop réfléchir ». Une approche que je partage totalement après mes années dans le e-commerce : parfois, il faut accepter de consommer un produit pour ce qu’il est, et non pour ce qu’on voudrait qu’il soit.
Un plaisir coupable à savourer sans réfléchir
En définitive, « Banger » est ce que j’appellerais un plaisir coupable parfait pour une soirée détente. Disponible sur Netflix depuis avril 2023, ce film ne révolutionnera pas le cinéma français, mais offre une escapade divertissante dans l’univers des DJ et des clubs. Vincent Cassel porte l’ensemble à bout de bras, et sa performance vaut à elle seule le visionnage.
Si tu cherches une œuvre profonde avec un scénario élaboré, passe ton chemin. Mais si, comme moi, tu as connu l’effervescence des nuits électro parisiennes et que tu apprécies l’autodérision et les comédies qui ne se prennent pas au sérieux, tu pourrais bien passer un moment agréable devant ce film. Pour ma part, j’ai trouvé dans « Banger » un clin d’œil nostalgique à ma passion pour la musique électronique, même si mon côté entrepreneur pragmatique en voit clairement les limites.